Regards d’ailleurs et perspectives
Ce phénomène d’expression volcanique ne s’arrête pas aux frontières auvergnates : du Vésuve à l’Etna, en passant par Santorin, Madère ou les Canaries, les rouges issus de laves et scories partagent une identité de fraîcheur, de verticalité, de structure longiligne. L’Auvergne n’est ni la plus connue, ni la plus exubérante, mais on y retrouve cette alliance rare entre rusticité du sol et précision du fruit.
Alors la prochaine fois que vous faites tournoyer un rouge né sur la pierre volcanique, rappelez-vous : sous la couleur, il y a la lave. Dans la fraîcheur, il y a la mémoire du feu. Chaque gorgée est le prolongement vivant d’un terroir blessé, forgé, puis régénéré par la main de l’homme et le temps des volcans. À l’Auvergne, on boit la terre — on découvre ses reliefs, sa tension, son histoire. Voilà la promesse humble mais inoubliable des rouges sculptés par scories et laves compactées.
Sources : INRAE Clermont, Observatoire Viticole d’Auvergne, Food Research International, ISVV Bordeaux, Laboratoire Dubernet, “Le Monde” (Laure Gasparotto), Interbev Auvergne, Rencontres des Vins Volcaniques d’Issoire (2022-2023).